René Coste - B&V Juillet/aout 2025
Récits sur la résistance berroise
René Coste , l’une des mémoires de notre ville, nous parle de la Résistance à Berre pendant la seconde guerre mondiale. Comment était-elle organisée ? Qui étaient les Berrois engagés dans les réseaux de Résistance ? Ce passionné d’histoire a rassemblé des témoignages forts qui en disent long sur l’histoire de Berre.
La Résistance à Berre, c’est avant tout les récits de femmes et d’hommes qui se sont engagés pour leur pays en menant des actions contre les forces de l’Allemagne nazie et contre toutes les structures du gouvernement de Vichy.
Impossible de parler de la Résistance à Berre sans évoquer la base aéronavale qui a joué un rôle central et stratégique. En effet, épargnée en début de guerre, c’est l’arrivée des militaires Allemands sur cette base qui a marqué le début de l’occupation de la ville le 27 novembre 1942. De là, différents réseaux indépendants se sont mis
en place dont il est encore aujourd’hui difficile de référencer tous les noms et les membres, car les documents officiels se font rares malgré les efforts de René Coste.
Des Berrois de tous horizons engagés dans la Résistance
Enfants, petits-enfants, neveux et nièces de Résistants racontent l’histoire de celles et ceux, aujourd’hui disparus, qui ont fait l’honneur de Berre. Les actes de Résistance étaient variés : renseignements, hébergement de personnes recherchées ou sabotages comme ceux des hydravions allemands par les mécaniciens STO (Service du Travail Obligatoire). L’un des faits les plus marquants est la mobilisation pour défendre le relai téléphonique et radio du massif de l’Étoile, essentiels pour les communications militaires françaises (bataille féroce de 48 heures où les résistants ont affronté directement l’armée allemande). Au départ des Allemands le 20 août 1944, la coupure d’un câble électrique par les Résistants a permis de sauver plusieurs hangars dont celui qui abrite actuellement la piscine.
Cette « armée de l’ombre » a rassemblé des hommes et des femmes ordinaires engagés ou non dans des réseaux qui ont fait des actes héroïques.
Certains sont tombés pour leur engagement.
Un monument au mort, place Joffre, garde en mémoire 12 noms. Mais tous les braves ne sont pas connus en raison de la discrétion qu’impliquait d’être dans la Résistance. Parmi ces Résistants Berrois, le plus emblématique est Albert Samson.
La ville de Berre a honoré son sacrifice en donnant son nom au port de Berre.
Cette histoire de la France est aussi celles des ennemis, les Allemands. C’est avec émotion que René Coste nous livre une anecdote « En séjour dans le Pacifique dans les années 90, je rencontre un Allemand très âgé qui, lorsqu’il a appris que j’étais Berrois, me raconte, les larmes aux yeux, avoir été basé à Berre l’Étang pendant la guerre. Il garde un souvenir ému de cette période ».
- René Coste, également passionné de biologie marine et amoureux de l’Étang de Berre fait vivre cette mémoire de la ville et de l’Étang grâce à des interventions à la médiathèque, dans les écoles, avec l’UBTL, le pôle culture, sur des événements municipaux et sur son site internet qu’il partage avec un ami très cher, Hervé Martinez http://infos.etangdeberre.free.fr/